Le non-côté séduit de plus en plus les investisseurs particuliers et c’est principalement le cas du Private Equity qui affiche un rendement annuel très attractif de plus de 12% sur 15 ans (Etude France Invest. 2022 - voir plus bas dans l’article).
Alliant performance et diversification, la démocratisation du Private Equity offre un accès à un large public à l'investissement en parts de fonds gérés par des Sociétés de gestion ayant pour objectif la prise de participation dans des sociétés non cotées.
La durée d’investissement est de 8 à 10 ans en moyenne : La durée de vie du fonds est définie dans le prospectus du fonds et est généralement prorogeable de deux périodes consécutives d’un an.
Les investisseurs particuliers ont la possibilité d'investir dans ce secteur essentiellement via des FCPR (Fonds Commun de Placement à Risques) agréés par l’Autorité des Marchés Financiers et gérés par des Sociétés de Gestion.
L’objectif principal d’une Société de Gestion est la création de valeur au sein des sociétés sous-jacentes dans lesquelles elle investit.
Le développement de la société acquise peut se faire par exemple par des stratégies de croissance externes, d'expansion géographique ou encore de restructuration organisationnelle en s’appuyant sur des gestionnaires d’Actifs qualifiés et expérimentés.
Les sociétés de gestion se rémunèrent principalement en facturant aux fonds gérés des frais de gestion et des commissions de performance. L’ensemble des frais supportés par le fonds est détaillé dans le règlement ainsi que dans la documentation qui est obligatoirement remise à chaque investisseur particulier préalablement à sa souscription.
Le retour sur investissement du Private Equity français est de l’ordre de 12% par an en moyenne (source France invest) et ces performances sont loin d'être une exclusivité française.
Aux Etats-Unis le Private Equity affiche une performance moyenne de 10.48% de 2000 à 2020 là où le S&P500 a eu un ROI annuel de 5.91%.
Dans ce cas, on se dit naturellement que de telles performances se traduisent par une forte prise de risques. Il est donc légitime de se poser la question suivante : Quel risque prend-on en investissant en Private Equity ?
Le premier élément à bien intégrer est la perte possible en capital pouvant aller jusqu’à 100%.
Même si les fonds sont gérés par des professionnels de l’investissement ce risque est réel et constitue un élément essentiel auquel l’investisseur particulier doit être sensibilisé.
Le terme risque ne signifie pas pour autant « accident » et c’est là que le choix du produit d’investissement en Private Equity est déterminant. En effet, le risque varie significativement en fonction du montage, du type de produit et, bien évidemment, du sous-jacent, c’est-à-dire le type de sociétés ou de secteur dans lequel nous investissons. Aussi, l’horizon d'investissement supérieur à 8 ans implique une exposition à un contexte économique inconnu au moment de l’investissement.
Pour encourager mais surtout encadrer et sécuriser la démocratisation du Private Equity, l’Autorité des Marchés Financiers renforce continuellement la réglementation qui régit le secteur visant ainsi à protéger au mieux l'intérêt des Investisseurs notamment les investisseurs non professionnels.
Notons que sur des horizons de placement long-terme, le Capital investissement s'avère plus avantageux que les modes d’investissements grand-public classiques. Par exemple, l'immobilier et le CAC 40 ont eu respectivement un rendement de 6.3% et 5.1% sur les 15 dernières années comme on peut le voir sur les données ci-dessous de France Invest.
Il existe trois catégories d’investisseurs dans le Private Equity : les Investisseurs professionnels et les investisseurs non professionnels et les contreparties éligibles.
Les sociétés de gestion ont l’obligation de définir la catégorie de chaque Investisseur préalablement à toute souscription et d’en informer le dit investisseur.
Les investisseurs particuliers qui seront par nature considérés comme des investisseurs non professionnels auront naturellement une protection renforcée car ils sont réputés n’avoir qu’une très faible connaissance -voir pas du tout- du PE et des opportunités et des risques liés à leurs investissements.
Aux Etats-Unis la part d’investissement dans le Private Equity de cette catégorie d’investisseurs est autour de 20% de leurs portefeuilles là où en France nous investissons moins de 1% de notre portefeuille.
Claire Chabrier, directrice de France Invest, a pour volonté d’amplifier les capitaux des particuliers vers le Capital investissement : « Depuis la loi Pacte, il y a eu un certain nombre d'initiatives, mais pour l'heure le résultat - autour d'une centaine de millions d'euros -est plutôt faible. Nous ambitionnons d'aller beaucoup plus loin et de mobiliser 10 milliards d'euros d'épargne des particuliers par an d'ici cinq ans ».
Outre les performances attractives, le Private Equity attire les investisseurs particuliers pour des raisons fiscales.
En optant pour un régime dit de faveur, qui consiste à ne pas percevoir les produits distribués par les fonds en les gardant séquestrés sur un compte bloqué géré par la Société de gestion, les plus-values générées par les investissements en parts de fonds seront exonérées pour les personnes physiques résidentes fiscales françaises.
Il est à noter que ces plus-values restent soumises aux prélèvements sociaux.
La problématique principale se posant pour les investisseurs non professionnels en Private Equity est celui de la liquidité dès lors que les rachats de parts sont bloqués sur toute la durée du Fonds.
Toutefois certaines offres permettent de passer outre cette difficulté, par exemple, celle du groupe indépendant Primonial, sur le fonds Primopacte, où on va avoir une liquidité bi-mensuelle au travers d’une assurance-vie, étant donné que l’assureur rachètera les sorties potentielles sur ces fonds propres.
Nous sommes donc face à tout un écosystème qui évolue de manière à accroître la proportion des investissements particuliers dans le Private Equity.
Ce fort attrait des investisseurs particuliers non professionnels pour le Private Equity nécessite une adaptation de la part des Sociétés de gestion qui devront traiter un flux de souscriptions amené à croître très considérablement dans les années à venir.
La digitalisation des processus opérationnels est un élément essentiel pour pouvoir fiabiliser la donnée et les communications avec les investisseurs.
FollowInvest sera ravi d’échanger avec vous sur la digitalisation de vos bulletins de souscription, de vos opérations financières et réglementaires ainsi que la digitalisation de votre Relation investisseur au sens large.